UN Women / Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
Guatemala - Rural Women Diversify Incomes and Build Resilience
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Domaines prioritaires

Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.

Construction d’économies féministes

La construction d’économies féministes a pour objet de créer un monde où l’air est respirable et l’eau buvable, où le travail est significatif et où nous bénéficions de soins pour nos communautés et nous-mêmes, où chacun-e peut jouir de son autonomie économique, sexuelle et politique.  


Dans ce monde où nous vivons aujourd’hui, l’économie continue de s’appuyer sur le travail de soins non rémunéré et sous-évalué des femmes au service des autres. La poursuite de la “croissance” ne fait que développer l’extractivisme--un modèle de développement fondé sur l’extraction et l’exploitation massives des ressources naturelles, qui continue de détruire les populations et la planète tandis qu’elle concentre les richesses entre les mains des élites mondiales. Parallèlement, l’accès aux soins de santé, l’éducation, les salaires décents et la sécurité sociale sont réservés à une poignée de privilégiés. Ce modèle économique repose sur la suprématie blanche, le colonialisme et le patriarcat.

En adoptant la seule « approche pour l’autonomisation économiques des femmes», on ne fait guère qu’intégrer davantage les femmes dans ce système. Cela peut constituer un moyen temporaire de survie. Nous devons semer les graines d’un nouveau monde possible pendant que nous abattons les murs du monde existant.


Nous croyons en la capacité des mouvements féministes à créer de vastes alliances entre mouvements qui leur permettent d’oeuvrer pour le changement. En multipliant les propositions et visions féministes, nous cherchons à construire les nouveaux paradigmes d’économies plus justes.

Notre approche doit être interconnectée et intersectionnelle, car nous ne pourrons jouir d’aucune autonomie sexuelle et corporelle tant que chacun·e d’entre nous ne jouira pas de ses droits économique ni d’une autonomie financière. Nous voulons travailler avec celles et ceux qui s’opposent à la montée mondiale de la droite conservatrice et des fondamentalismes religieux et la contrent, car tant que nous n’aurons pas ébranlé les fondements même du système actuel, aucune économie ne saura être juste.


Nos Actions

Notre travail conteste le système de l’intérieur et met en évidence ses injustices fondamentales.

  • Promouvoir des programmes féministes : Nous nous opposons au pouvoir des entreprises et à l’impunité concernant les violations des droits humains en travaillant avec des allié-e-s afin de nous assurer que les perspectives féministes, relatives aux droit des femmes et à la justice de genre sont intégrées dans les espaces politiques. A titre d’exemple, vous pouvez vous informer sur le futur instrument juridiquement contraignant concernant “les sociétés transnationales et autres entreprises en matière de droits humains” au Conseil des droits humains des Nations Unies.

  • Mobiliser des actions solidaires : Nous oeuvrons à renforcer les liens qui existent entre les mouvements féministes et les mouvements en faveur de la justice fiscale, y compris à réclamer les ressources publiques perdues à cause de flux financiers illicites afin de garantir une justice de genre et sociale.

  • Enrichir nos connaissances : Nous fournissons aux Défenseuses des droits humains (WHRD) des informations stratégiques qui s’avèrent vitales dans la lutte contre le pouvoir des entreprises et l’extractivisme. Nous contribuerons à développer une base de connaissances autour du financement local et mondial et les mécanismes d’investissements qui alimentent l’extractivisme.

  • Créer et élargir les alternatives : Nous participons et mobilisons nos membres et nos mouvements à envisager des économies féministes et à partager nos savoirs, nos pratiques et nos programmes féministes en faveur d’une justice économique.


« La révolution corporative s’effondrera si nous refusons d’acheter ce qu’ils nous vendent: leurs idées, leurs versions de l’histoire, leurs guerres, leurs armes, leur notion d’inéluctabilité. Un autre monde est non seulement possible, mais il est aussi déjà en bonne voie. Quand tout est tranquille, je peux l’entendre respirer. » Arundhati Roy, War Talk.

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Doris Valenzuela Angulo

Doris Valenzuela Angulo était une activiste sociale, leader et défenseure des droits humains afrodescendante de Buenaventura, en Colombie. Elle faisait partie du réseau national Comunidades Construyendo Paz en Colombia (CONPAZ, Communautés construisant la paix en Colombie) composé d’organisations présentes dans les communautés affectées par le conflit armé œuvrant en faveur de la non-violence et la justice socio-environnementale.

Doris s’opposait à la violence paramilitaire continue, aux pressions incessantes des mégaprojets cherchant à déplacer sa communauté, et à la complicité de  l’État. Confrontée à l’un des contextes les plus difficiles de son pays, elle joua un rôle de premier plan dans l’initiative de résistance non-violente sans précédent Espacio Humanitario Puente Nayero, un lieu urbain conçu pour assurer la cohésion communautaire, la sécurité, la créativité et l’action collective. 

Ce combat non-violent unique en son genre des familles de l’Espacio Humanitario Puente Nayero attira l’attention et le soutien des agences tant locales qu’internationales. En septembre 2014, la Commission interaméricaine des droits de l’Homme accorda des mesures de protection préventives à la communauté, ordonnant au gouvernement colombien d’adopter des mesures nécessaires en vue de protéger la vie et l’intégrité physique des habitant·e·s. Les menaces et la violence des paramilitaires se poursuivirent néanmoins. Malgré l’assassinat de son fils Cristian Dainer Aragón Valenzuela en juillet 2015,Doris continua à mettre toute son énergie à éviter le recrutement forcé des enfants et des jeunes par les néo-militaires. Elle devint alors également une cible, recevant constamment des menaces pour son activisme et le travail qu’elle accomplissait.

Les incessantes agressions et menaces de mort dont elle était l’objet forcèrent Doris à quitter la Colombie. Elle vécut en Espagne de février 2017 à février 2018, dans le cadre du programme de protection temporaire d’Amnesty International pour les défenseur·e·s des droits humains en danger.

Doris a été assassinée en avril 2018 à Murcie, en Espagne, par son ex-compagnon. Elle n’avait que 39 ans. 


Hommages :

« Doris, cette année passée avec toi nous a montré combien une personne peut avoir la capacité de transformer et créer de l’espoir en dépit des événements profondément négatifs et dévastateurs qui jalonnent sa vie... Nous poursuivons notre engagement à défendre tous les droits humains. Ton courage et ta lumière nous guideront toujours. » - Montserrat Román, Amnesty International, Groupe de La Palma, Espagne

Extrait de « Mots pour Doris Valenzuela Angulo », d’Elsa López

« ... Tu le savais. Tu l’as toujours su. Et malgré tout cela, tu as résisté sans faillir à tant d’injustice, de misère, de persécution. Tu t’es élevée, fière et acharnée, contre ceux qui continuaient à vouloir que tu abandonnes tout espoir, que tu t’abaisses, que tu te rendes. Debout, tu as réclamé haut et fort ta liberté et la nôtre, qui était la tienne. Rien ni personne n’est parvenu à paralyser tes efforts pour changer le monde et le rendre plus généreux et plus vivable. Tu vis parmi nous, aujourd’hui plus vivante que jamais malgré la mort. Tu vis encore par tes actes, par ton courage, par ta grandeur lorsque tu pleurais pour cette terre promise que tu invoquais à chacun de tes cris, pour tous ces déserts que tu as habités. Toi. Toujours en vie. Doris Valenzuela Angulo.
Ce ne sont que des mots. Je sais. Je le sais, moi aussi. Mais les mots nous unissent, nous protègent, nous donnent la force et le soutien nécessaires pour continuer à aller vers la lumière que tu défendais tant... »

Quelles mesures seront mises en place pour protéger la santé publique et contenir les risques d'épidémie de la Covid19 ?

Nous surveillons attentivement ce risque parmi d'autres, et nous publierons des informations détaillées concernant la santé et la sécurité dès l'ouverture des inscriptions afin que vous puissiez prendre une décision en toute connaissance de cause. En outre, le format hybride est conçu de façon à offrir une expérience de participation significative aux personnes qui préféreront ne pas voyager ou qui ne sont pas en mesure de le faire.

Isabel Cabanillas de la Torre

Isabel Cabanillas de la Torre était une jeune artiste et activiste féministe très appréciée de Ciudad Juárez, au Mexique. Elle était connue pour ses belles peintures textiles, très expressives. Les yeux faisaient partie des représentations emblématiques de son travail. Ses peintures murales ont métamorphosé les immeubles décrépis et laissés à l’abandon du centre-ville de Ciudad Juárez, ornant leurs façades de messages de vie et de commentaires politiques.

Isabel voulait, à travers son art et son activisme politique, attirer l’attention sur les violences basées sur le genre omniprésentes dans sa ville natale. Elle était bénévole dans le réseau Mesa de Mujeres pour l’Observatoire citoyen sur le genre, qui supervise le travail des juges, procureurs et avocats de la défense dans les affaires de féminicides et autres violations basées sur le genre. Elle était également membre de Hijas de su Maquilera Madre, un collectif féministe dont le nom fait référence aux filles de mères qui travaillent dans les maquiladoras, ou zones de traitement pour l’exportation. Certaines de ces mères ont figuré parmi les premières victimes de féminicide dans la ville.

Le dernier projet d’Isabel, toujours en cours, était une installation artistique pour protester contre une entreprise canadienne qui cherchait à extraire du cuivre dans le désert de Samalayuca. 

Le 18 janvier 2020, Isabel a été tuée par balle alors qu’elle rentrait chez elle à vélo dans le centre de Juárez, dansce qui semble avoir été un acte ciblé, son corps ayant été retrouvé à côté de son vélo.

Le meurtre d’Isabel a déclenché une nouvelle vague d’indignation contre les féminicides dans la région, des centaines de personnes ont manifesté jusqu’au pont frontalier entre le Mexique et les États-Unis, le bloquant pendant des heures et scandant « Ni Una Menos » (pas une de plus) alors que des collectifs féministes continuaient de manifester contre les meurtres de femmes dans tout le pays. Au cours de la seule année 2019, 3 142 femmes et filles ont été tuées au Mexique. Un grand nombre ont été spécifiquement ciblées du fait de leur genre.

Elle adorait faire du vélo.

« Le vélo était son symbole de liberté. Il symbolisait le fait d’être libre dans les rues. » - Marisol (une amie d’Isabel) 

Qu'en est-il de la justice climatique? Est-ce vraiment le moment d'effectuer autant de vols internationaux ?

Nous nous posons la même question et nous pensons qu'elle n’admet pas de réponse simple. Le Forum de l’AWID pourrait être, pour de nombreux participant·e·s, l'un des rares voyages internationaux qu'ils·elles effectueront au cours de leur vie. La pandémie nous a révélé les possibilités mais aussi les limites des espaces virtuels pour la construction de mouvements : rien ne vaut une rencontre en personne. Les mouvements ont besoin de connexions transfrontalières pour renforcer leur pouvoir collectif face aux menaces qui pèsent sur eux, notamment la crise climatique. Nous sommes d'avis que le prochain Forum de l'AWID pourrait ouvrir un espace stratégique afin d'organiser ces conversations et explorer les alternatives qui se posent aux voyages internationaux. L'élément hybride du Forum est une composante importante de cette exploration.

CFA 2023 - what you need to know - FR

Ce qu'il faut savoir

  • La priorité sera donnée aux activités qui facilitent et encouragent la connexion et l'interaction entre les participant.e.s. 
  • Si votre activité peut se dérouler en ligne ou de manière hybride (en connectant les participant.e.s sur place et en ligne), veuillez réfléchir à la manière de susciter un véritable engagement et une participation active de la part des participant.e.s en ligne.
  • Nous encourageons les rencontres, les dialogues et les échanges entre mouvements, régions et générations.
  • Veuillez concevoir votre activité de manière à permettre une certaine flexibilité quant au nombre de participant.e.s. Si certaines activités peuvent être limitées à de petits groupes, la majorité d'entre elles devront être adaptées à un plus grand nombre de participant.e.s. 
  • Si votre activité correspond à un certain nombre de formats, ou ne correspond à aucun, vous pourrez l'indiquer sur le formulaire de candidature.

Langues dans lesquelles vous pouvez soumettre votre activité 

  • Langues pour les candidatures : les candidatures seront acceptées en Anglais, Français, Espagnol, Thaï et Arabe
  • Langues au Forum : l'interprétation simultanée sera assurée lors des sessions plénières du Forum en Anglais, Français, Espagnol, Thaï et Arabe, ainsi qu'en LSI (Langue des Signes Internationale) et éventuellement d'autres langues. Pour toutes les autres activités, l'interprétation sera proposée dans certaines de ces langues — mais pas toutes — et éventuellement dans d'autres, comme le Swahili et Portugais.

Le processus de proposition d’activités en ligne est-il différent de celui des activités en présentiel ?

Le processus et la date limite de soumission sont exactement les mêmes. Merci d’utiliser le même formulaire, que l’activité proposée ait lieu en personne, en ligne ou un mélange des deux (format hybride).

Snippet - CSW68 - Challenging Corporate Power - FR

Défier le pouvoir des entreprises

pour réduire la pauvreté et renforcer les droits humains

📅 Mercredi 13 mars
🕒10 h 30 - 12 h HNE

Organisateurs : AWID, Réseau-DESC, Franciscan International, Womankind Worldwide dans le cadre de Feminists For a Binding Treaty
🏢 Church Center des Nations Unies, 777 United Nations Plaza, New York, 11e étage

Snippet - WITM about research - FR

À propos de l’enquête Où est l’argent ?

L’enquête WITM mondiale est un des piliers essentiels de la troisième édition de notre recherche orientée sur l’action, intitulée Où est l’argent pour l’organisation des mouvements féministes? (abrégé en Où est l’argent ou WITM, pour l’acronyme en anglais). Les résultats de l’enquête seront développés et approfondis à l’occasion de conversations profondes avec des activistes et des financeurs, et les références seront croisées avec d’autres analyses et études existantes sur la situation du financement des mouvements féministes et de l’égalité des genres à travers le monde.

Le rapport complet de la recherche Où est l’argent pour l’organisation des mouvements féministes sera publié en 2026.

Pour en apprendre davantage sur la manière dont l’AWID met en lumière l’argent utilisé pour et contre les mouvements féministes, consultez notre dossier WITM et nos précédents rapports à ce sujet ici.

Quelles sont les langues officielles de l’enquête WITM?

À l’heure actuelle, l’enquête est disponible sur KOBO en français, anglais, arabe, espagnol, portugais et russe. Vous pouvez choisir votre langue au début du questionnaire.

Pendant combien de temps l’enquête reste-t-elle ouverte?

Elle est ouverte jusqu’à la fin août 2024. Merci d’y répondre avant cette date butoir, afin que vos réponses soient incluses dans l’analyse.

Snippet - CSW69 spaces to watch out for - FR

Les espaces de la CSW69 sur lesquels garder un œil

Apprenez-en davantage sur les prochains événements CSW69 co-organisés par l'AWID ci-dessous

WITM - Refreshed INFOGRAPHIC 1 FR

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblaient les budgets des organisations féministes ?

En 2023, le budget annuel médian des organisations féministes et de défense des droits des femmes était de 22 000 USD. Cette médiane masque de profondes inégalités : quelques groupes accèdent à des ressources considérables, tandis que la grande majorité survit avec des budgets très limités.
Un examen plus attentif des budgets réels révèle une immense diversité et une grande disparité dans les revenus. 

Explorez les données relatives à la taille des budgets féministes

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Boîte à outils pour les organisations à la COP30

Défenseur-e-s des droits humains

Les défenseuses des droits humains s’auto-identifient comme des femmes ou des personnes lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queer, intersexes (LBT*QI) ou autres qui défendent les droits. Elles sont exposées à des risques et à des menaces de nature genrée à cause du travail qu’elles accomplissent en faveur des droits humains et/ou en conséquence directe de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.

Les défenseuses des droits humains subissent une violence et une discrimination systématique du fait de leur identité, mais aussi à cause de la lutte indéfectible qu’elles mènent en faveur des droits, de l’égalité et de la justice.

Le programme Défenseuses des droits humains collabore avec des partenaires internationaux et régionaux ainsi qu’avec les membres de l’AWID pour éveiller les consciences à propos de ces risques et menaces, pour plaider en faveur de mesures féministes et holistiques de protection et de sécurité et enfin pour promouvoir activement une culture du souci de soi et du bien-être collectif au sein de nos mouvements.


Les risques et menaces qui planent sur les défenseuses

Les défenseuses des droits humains sont exposées aux mêmes types de risques que toutes les autres personnes qui défendent les droits humains, les communautés et l’environnement. Mais elles se heurtent également à des violences fondées sur le genre et à des risques spécifiques de nature genrée parce qu’elles remettent en cause les normes de genre en vigueur au sein de leur culture et de leur société.

En défendant les droits, les défenseuses des droits humains sont exposées aux risques suivants :

  • les agressions physiques et la mort
  • les tentatives d’intimidation et le harcèlement, y compris dans les espaces en ligne
  • le harcèlement judiciaire et la criminalisation
  • l’épuisement

Une approche holistique et collaborative de la sécurité

Nous travaillons en collaboration avec des réseaux internationaux et régionaux ainsi qu’avec nos membres pour :

  • éveiller les consciences à propos des violations des droits humains et abus dont sont victimes les défenseuses des droits humains ainsi que de la violence systémique et de la discrimination qu’elles subissent ;
  • renforcer les mécanismes de protection et faire en sorte que des réactions plus efficaces et plus rapides s’organisent quand des défenseuses sont en danger.

Nous travaillons à la promotion d’une approche holistique de la protection des défenseuses, qui suppose notamment :

  • de mettre l’accent sur l’importance du souci de soi et du bien-être collectif, et de reconnaître le fait que ces notions peuvent revêtir une signification différente dans chaque culture ;
  • de documenter les violations dont sont victimes les défenseuses des droits humains dans une perspective féministe intersectionnelle ;
  • de promouvoir la reconnaissance et la célébration du travail et de la résilience des défenseuses des droits humains dans la société ; et
  • de construire des espaces civiques propices au démantèlement des inégalités structurelles, sans restrictions ni obstacles.

Nos actions

Nous souhaitons contribuer à l’avènement d’un monde plus sûr pour les défenseuses des droits humains, leurs familles et leurs communautés. Nous pensons que le fait que les défenseuses œuvrent en faveur des droits et de la justice ne devrait pas leur faire courir de risques ; leur action devrait être appréciée et célébrée.

  • Promouvoir la collaboration et la coordination entre organisations de défense des droits humains et des droits des femmes au niveau international, et ce dans le but de d’apporter des réponses plus efficaces dans le domaine de la sureté et du bien-être des défenseuses des droits humains ;

  • Soutenir les réseaux régionaux de défenseur-es et les organisations, parmi lesquels l’Initiative mésoaméricaine des défenseuses des droits humains et la Coalition des défenseuses des droits humains du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, dans leur travail de promotion et de renforcement de l’action collective en faveur de la protection des défenseuses – en mettant en avant l’importance de la création de réseaux de solidarité et de protection, de la promotion du souci de soi ainsi que du plaidoyer et de la mobilisation en faveur de la sécurité des défenseuses ;

  • Faire en sorte que les défenseur-e-s des droits humains et les risques qui les menacent soient plus visibles et mieux reconnus, en rassemblant des informations sur les agressions dont elles sont victimes et en produisant et diffusant des documents sur leurs luttes, leurs stratégies et les difficultés qu’elles rencontrent ;

  • Organiser des réponses urgentes fondées sur la solidarité internationale dès que des défenseuses des droits humains sont en danger, par le biais de nos réseaux internationaux et régionaux mais aussi grâce à nos membres.

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Vie Féminine et Handicap : lutter contre les discriminations au Sénégal

Vie Féminine et Handicap : lutter contre les discriminations au Sénégal

L’association Vie Féminine et Handicap est devenue membre de l’AWID en 2008 « pour mieux défendre nos idées, mieux sensibiliser sur les discriminations dont les femmes en situation de handicap sont victimes en Afrique et offrir une meilleure visibilité de nos actions », confie la Présidente de l’association, Ndoya Kane. 


Prendre en compte les besoins spécifiques des femmes en situation de handicap 

Créée en 2008, Vie Féminine et Handicap se donne pour mission de lutter contre la pauvreté des femmes en situation de handicap au Sénégal et de façon plus globale sur tout le continent africain. Dans le cadre d’une vision où le handicap ne devrait pas constituer un frein à la dignité et au bien-être des femmes, l’association se donne pour objectifs principaux de lutter contre la pauvreté, les Infections Sexuellement Transmissibles et le Sida chez les femmes en situation de handicap, tout en renforçant leur accès aux nouvelles technologies de l’information. 

Vie Féminine et Handicap a été créée pour que les problématiques des femmes handicapées soient gérées à partir d’une perspective qui prenne en compte leurs besoins spécifiques, liés à la fois à leurs statuts de femme et de personne handicapée, et pour que leur situation économique évolue de façon positive et que la société soit mieux sensibilisée aux questions du handicap sans préjugés négatifs. 
Constituée d’une cinquantaine de membres et agissant principalement sur les départements de Pikine et de Guédiawaye dans la région de Dakar, Vie Féminine et Handicap entreprend des activités de sensibilisation et de formation des femmes en situation de handicap ainsi que de plaidoyer envers les autorités, qui portent à la fois sur la question de l’exercice des droits humains des femmes handicapées, leur pouvoir économique et leur santé sexuelle et reproductive.  « Nous organisons des activités de sensibilisation sur le handicap dans les quartiers en y invitant les autorités communales, les jeunes et les personnes « valides » car le handicap est entouré de beaucoup de préjugés négatifs dans la culture sénégalaise et africaine en général. Nous participons aussi à des conférences aux niveaux africain et international pour débattre de la situation des femmes handicapées en Afrique et dans le monde pour une meilleure harmonisation de nos stratégies », souligne Ndoya Kane.

« Sans faire preuve de solidarité, sans comprendre que notre combat n’est pas mené pour défendre les intérêts d’une seule organisation de personnes handicapées, mais de tou-te-s, nous n’obtiendrons jamais de résultats. Toutes les organisations de personnes handicapées doivent comprendre que le combat que nous menons est plus important que les rivalités internes et que nous devons avancer ensemble pour réussir à obtenir des résultats durables », expliquait Ndoya Kane en 2010 dans un rapport de l'AWID.

Mutualisation des ressources et autofinancement des membres

L’association a mis en place depuis février 2010 une caisse d’autofinancement (CAF), qui consiste à mettre en commun les cotisations des membres pour permettre à chacune de disposer de financements de petits projets personnels et d’initier des activités génératrices de revenus pour ses membres, axées notamment autour du petit commerce. L’idée de créer cette CAF est née de la volonté des membres elles-mêmes, qui constituent un groupe très précaire disposant de faibles ressources économiques et dont l’accès aux crédits formels s’avère par conséquent impossible.

La CAF a par exemple permis à Marétou Diop, une habitante de Guédiawaye, d’ouvrir une boutique dans le marché de son quartier pour y vendre des denrées alimentaires. « Maintenant, les autres femmes viennent adhérer à notre Caisse d’Autofinancement pour trouver du crédit et financer leurs activités », souligne Ndoya Kane. 

« Les discussions de groupe sont d’autant plus importantes qu’elles permettent de nous retrouver entre femmes handicapées et renforcent la confiance chez certaines pour parler de leur condition de femme en toute aisance. Nous choisissons ensemble quel problème existe et essayons d’avoir recours à des spécialistes pour nous entretenir sur la question », raconte Ndoya Kane.

Source
AWID

Feminine Life and Disability: Fighting against the discrimination in Senegal

Feminine Life and Disability: Fighting against the discrimination in Senegal

The organization Vie Féminine et Handicap (Feminine Life and Disability) became an AWID member in 2008 “to better defend our ideas, to better promote awareness of the discrimination faced by women living with disability in Africa, and to increase visibility of our work,” says President of the organization, Ndoya Kane. 


Considering the specific needs of women living with disability

Launched in 2008, the mission of Vie Féminine et Handicap is to fight against poverty among women living with disability in Senegal and globally, but especially across the African continent. With a vision where disability is no longer a barrier to a woman’s dignity or well-being, the main objectives of the organization are to combat poverty, sexually transmitted infections, and AIDS among women living with disability, while strengthening their access to new information technologies.    

Vie Féminine et Handicap was created to address the issues of disabled women from a perspective that considers their specific needs, related to both their status as a woman and as a person living with a disability – and to ensure that their economic situation evolves in a positive way and to better sensitize society to disability issues without the negative prejudice. 

Comprised of some fifteen members and working mainly across the Pikine and Guédiawaye departments in the Dakar region, the work of Vie Féminine et Handicap includes awareness raising and training for women living with disability, as well as advocacy with decision-makers around the human rights of women living with disability, their economic empowerment, and their sexual and reproductive health. “We do awareness raising on the issue of disability in neighbourhoods by inviting community authorities, youth and ‘able-bodied’ people, because disability is surrounded by a lot of negative prejudice in the Senegalese and African context in general. We also participate in conferences at the African and International level to discuss the situation of disabled women in Africa and around the world to better align our strategies,” highlights Kane. 

 “Without solidarity, without an understanding that the fight that we lead is not done in the interest of a sole disabled people’s organization, but in the interest of all, we will never achieve any results. Each disabled people’s organization to understand that the fight that we lead outweighs the competition and that we have to go forward together to succeed in getting long lasting results,” explained Ndoya Kane in 2010, in a repport produced by AWID

Pooling resources and the self-financing of members

Since February 2010, the organization has established a self-financing fund, which consists of pooling member contributions to allow each one to finance small personal projects and to initiate income-generating activities for its members, mainly focused on small business. The idea to create the fund originated from our members themselves, a vulnerable group with limited economic resources and for which access to credit is nearly impossible.

The Fund for example allowed Marétou Diop, a resident of Guédiawaye, to open a shop in her neighbourhood market and sell foodstuffs. “Now the other women are joining our self-financing fund to receive credit and finance their activities,” highlights Ndoya Kane.  

“Group discussions are even more important as they give us the opportunity to meet among women living with disability and build confidence in some to comfortably talk about the issues they face as women. Together we decide which challenges exist and try to engage specialists in addressing the issue,” says Kane.    

Source
AWID

Género y discapacidad: la lucha contra la discriminación en Senegal

Género y discapacidad: la lucha contra la discriminación en Senegal

La organización Vie Féminine et Handicap [vida femenina y discapacidad] se afilió a AWID en el año 2008. La Presidenta de la organización, Ndoye Kane, afirma que esto se hizo  « con el fin de defender mejor nuestras ideas, mejorar la concientización  sobre la discriminación experimentada por las mujeres que viven con discapacidad en África y para dar mayor visibilidad a nuestro trabajo». 


Tener en cuenta las necesidades específicas de las mujeres que viven con discapacidad

Vie Féminine et Handicap comenzó a operar en 2008 y su misión es luchar contra la pobreza que sufren las mujeres que viven con discapacidad en Senegal y en todo el mundo –aunque   especialmente en el continente africano. En su visión, la discapacidad dejar de ser una barrera para la dignidad o el bienestar de las mujeres. Los principales objetivos de la organización son la lucha contra la pobreza, las infecciones de transmisión sexual y el sida entre las mujeres que viven con diversidad funcional, fortaleciendo su acceso a las nuevas tecnologías de la información.

Vie Féminine et Handicap se creó para abordar cuestiones relevantes a las  mujeres con diversidad funcional — desde una perspectiva que toma en cuenta sus necesidades específicas como mujeres y personas que viven con una discapacidad —;   para garantizar que su situación económica evoluciona de manera positiva;  y para mejorar la sensibilidad social a temas relacionados con la discapacidad, eliminando los prejuicios negativos.

La organización cuenta con 15 integrantes y trabaja, principalmente,  en los departamentos de Pikine y Guédiawaye de la región de Dakar. Su tarea incluye crear conciencia y capacitar a mujeres que viven con diversidad funcional;  y también hacer incidencia con tomadores de decisión por los derechos humanos de las mujeres que viven con discapacidad, su empoderamiento económico y su salud sexual y reproductiva. «Creamos conciencia sobre el tema de la diversidad funcional en las comunidades, invitando a las autoridades, a la juventud y a las personas sin discapacidades, porque en Senegal y en el contexto africano hay, por lo general, muchos prejuicios negativos en torno a las capacidades diferentes. También participamos en conferencias regionales e internacionales para hablar de la situación de las mujeres discapacitadas en África y en el mundo; y para alinear mejor nuestras estrategias», subraya Kane.

«Sin solidaridad, sin una comprensión de que la lucha que nosotras lideramos no es para una sola organización de personas discapacitadas, sino para todas, nunca lograremos ningún resultado. Cada organización de personas con diversidad funcional debe comprender que la lucha que estamos librando es más importante que la competencia y que debemos avanzar juntas para seguir obteniendo resultados duraderos.», explicó Ndoya Kane,  en el 2010 en un informe de AWID.

Recursos combinados y el financiamiento autónomo de la membresía

En febrero de 2010, la organización creó un fondo de autofinanciamiento,  que combina los aportes de su membresía para que cada integrante financie pequeños proyectos personales y para iniciar actividades de generación de ingresos, particularmente bajo la forma de pequeños negocios. La idea de crear este fondo surgió de la propia membresía –un  grupo vulnerable con recursos económicos limitados y para  el que resulta casi imposible acceder al crédito.

Un ejemplo de este trabajo es la historia de Marétou Dio, quien vive en Guédiawaye: el fondo le permitió instalar un puesto en el mercado de su comunidad y vender productos alimenticios. «Ahora hay mujeres que se están sumando a nuestro fondo autofinanciado para obtener crédito y costear sus actividades», indica Ndoya Kane.

«Las conversaciones grupales son todavía más importantes porque  abren la oportunidad de reunirnos con otras mujeres que viven con discapacidad y  generar relaciones de confianza para hablar cómodamente sobre los problemas que nosotras enfrentamos. Decidimos colectivamente cuáles son los desafíos que afrontamos e intentamos traer especialistas para abordarlos», explica Kane.

Source
AWID

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AWID EN 2015: Construire notre impact collectif

En 2015, l’AWID s’est développée et diversifiée.

Nous avons redoublé d’efforts pour préparer le 13e Forum de l’AWID ; nous avons consacré une grande partie de notre énergie au Programme de développement pour l’après-2015 et aux processus des Nations Unies relatifs au financement du développement. Nous avons poursuivi le travail de fond que nous menons dans nos domaines de prédilection.


Coup d'oeil à l'intérieur du rapport

Le contexte

  • Nous constatons toujours la dégradation rapide de la démocratie et des institutions démocratiques, ainsi que le rétrécissement concomitant des espaces ouverts à la dissidence.
  • Des crises systémiques multiples et simultanées (énergétique, alimentaire, financière et climatique) aggravent les inégalités et créent des difficultés majeures Les grandes entreprises jouent un rôle prépondérant dans l’élaboration des priorités du développement.
  • La violence qui s’exerce contre les défenseuses des droits humains reste un problème à traiter d’urgence.
  • Les fondamentalismes religieux sont omniprésents et gagnent en puissance.
  • De nouvelles formes de violences en ligne fondées sur le genre ont fait leur apparition.

En réaction, nous avons choisi de sortir de nos cloisonnements.

De plus en plus, et dans le monde entier, les mouvements de défense des droits des femmes s’allient avec d’autres mouvements pour exprimer la nature systémique et intersectionnelle des problèmes précédemment évoqués et d’autres problématiques.


Notre impact

  • Pour élaborer des stratégies et des actions de plaidoyer, nous devons connaître les faits
  • Pour échanger les connaissances et agir solidairement, nous avons besoin d’une solide communauté en ligne
  • Pour construire notre pouvoir collectif, nous devons collaborer
  • Pour influencer mes processus internationaux, nous devons améliorer notre accès et amplifier nos voix
  • Pour reposionner le pouvoir, nous devons rendre visible et souligner l’importance du rôle que jouent d’ores et déjà les mouvements féministes et les mouvements de défense des droits des femmes

 


Nos Members

 


 

Lire le rapport complet

 

 

 

3. Créez votre sondage

Après avoir évalué la capacité et les objectifs de recherche de votre organisation, vous pourriez choisir entre autres méthodes de collecte de données, de mener une enquête pour vos recherches.

Dans cette section  :

Pourquoi réaliser un sondage ?

Un sondage constitue un excellent moyen de rassembler des informations sur chacune des organisations afin de capter les tendances collectives.

Par exemple, la taille du budget d’une organisation ne vous renseigne pas beaucoup sur une tendance de financements destinés aux droits des femmes. En revanche, si vous connaissez les budgets de 100 ou 1 000 organisations, vous pouvez commencer à tracer le portrait de la situation collective du financement à l’appui des droits des femmes.

Alors que vous élaborez votre sondage, gardez à l’esprit le cadre de référence de votre recherche établi dans la section précédente.

N’oubliez pas :  Votre cadre vous aide à déterminer quels renseignements vous tentez d’obtenir avec votre sondage. Les données recueillies devraient vous permettre de réaliser vos objectifs, de répondre à vos questions principales et de créer vos produits finaux.

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Déterminez la population que vous visez

C'est une étape importante : plus vous identifiez clairement la population que vous souhaitez sonder, plus vous pourrez affiner vos questions.

Selon vos objectifs de recherche, vous pourriez créer des sondages distincts auprès des organisations de droits des femmes, des baillerus de fonds et des donateurs. Vous pourriez également concentrer votre sondage sur les groupes de femmes et mener des interviews auprès des bailleurs de fonds et des donateurs, puisque la réalisation d’un sondage auprès de chaque population peut exiger des ressources considérables.

Il se peut que les questions posées aux groupes de femmes diffèrent de celles que vous posez aux bailleurs de fonds. Si vous prévoyez de sonder plus d’une population, nous vous invitons à adapter votre collecte de données en fonction de chacune d’entre elles.

Dans le même temps, certaines des questions principales posées à chaque population pourraient se chevaucher pour permettre une analyse comparative des réponses obtenues.

Sondage en ligne

Si vous pouvez atteindre votre population cible en ligne, il est utile et efficace d’élaborer un sondage en ligne.

Nous recommandons deux outils en ligne, qui proposent des versions gratuites :

Survey Gizmo vous permet de convertir vos données en format accessible SPSS, un logiciel statistique utile dans le cadre d’une analyse avancée des données.

La-les personne-s chargée-s de l’analyse des données sera-seront la-les mieux placé-e-s pour déterminer quels sont les outils les plus appropriés à votre recherche en fonction des compétences du personnel et des plans d’analyse.

Pour faciliter l’accessibilité, considérez la possibilité de produire un formulaire en version PDF, que vous pourrez joindre à un courriel. Cela permettra aux organisations qui ont des connexions Internet sporadiques, ou à celles qui doivent payer son utilisation à la minute, de télécharger l’sondage et de la remplir hors ligne.

Sondage sur papier

Vous pourriez décider que l’approche en ligne n’est pas assez accessible ou inclusive pour la population visée.

Dans ce cas, vous devrez élaborer un sondage sur papier et des méthodes pour atteindre les populations qui ne sont pas « branchées » (par le truchement d’activités communautaires ou par la poste avec des enveloppes-réponses préaffranchies).

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Élaborez vos questions

Facilitez la tâche de ceux et celles qui répondront à votre sondage.

1. Questions courtes et claires

Si les questions sèment la confusion ou exigent des réponses complexes, vous risquez de constater que les gens ne terminent pas le sondage ou encore qu’ils fournissent des réponses inutilisables pour votre analyse.

Veillez à ce que les questions ne demandent qu’un élément d’information à la fois.

Par exemple :

  • Quel est le budget de votre organisation cette année ?
    Réponse facile : la personne peut aisément trouver l’information pour son organisation et la question ne demande qu’un élément d’information.
  • Quel pourcentage de votre budget proviendra de sources probables de financement pour votre organisation, mais qui ne sont pas encore confirmées ? 
    Question qui prête à confusion et réponse difficile : vous demandez une liste de sources de financement non confirmées ou un pourcentage du financement qui est probable mais non confirmé ?
    Ces renseignements sont difficiles à obtenir : la personne devra calculer les pourcentages qu’elle n’a peut-être pas sous la main, augmentant ainsi le risque qu’elle ne termine pas le sondage.

2. Langage simple et universel

Plusieurs mots ou acronymes qui vous sont familiers pourraient être totalement inconnus des personnes qui répondront à votre sondage, par exemple, « mobilisation des ressources », « ODD » ou « S&E ». Assurez-vous de choisir un langage plus universel pour formuler vos questions.

S’il vous faut employer le jargon, des phrases ou des mots que vos collègues connaissent bien, mais qui ne sont pas largement adoptés, fournissez une définition qui rendra votre sondage plus facile à comprendre.

Assurez-vous d’écrire en toutes lettres les acronymes que vous utilisez. Par exemple, si vous parlez de S&E, écrivez ou dites « Suivi et évaluation ».

3. Questions « ouvertes » et questions « fermées »

Questions fermées :

Une seule réponse est possible (comme « oui » ou « non » ou encore un nombre). Les personnes qui remplissent le sondage ne peuvent répondre en utilisant leurs propres termes et devront généralement choisir parmi des catégories prédéterminées que vous aurez créées, ou encore saisir un nombre précis. Les réponses aux questions fermées sont plus faciles à mesurer collectivement et elles sont fréquemment quantitatives.

Exemple d’une question fermée : Quel est le budget de votre organisation ?

Questions ouvertes :

Il s’agit de questions qualitatives, souvent descriptives. Les personnes répondent à ces questions en utilisant leurs propres termes. Ce sont des questions qui se prêtent mieux aux interviews qu’aux sondages.

Ces questions sont plus difficiles à analyser sur le plan collectif que ne le sont les questions fermées, particulièrement si votre échantillon est vaste. Cependant, si les questions ouvertes sont très précises, les réponses seront plus faciles à analyser.

Concevez Autant que possible vos questions de sondage de telle sorte que les personnes qui y répondront pourront faire leur choix à partir d’une liste d’options, plutôt que de poser des questions ouvertes. Vous gagnerez du temps sur le plan du nettoyage et de l’analyse des données.

Exemple d’une question ouverte : Cette année, à quels défis particuliers avez-vous fait face en matière de levée de fonds ?

Familiarisez-vous avec les différents genres de questions

Il existe plusieurs manières de poser des questions ouvertes. En voici quelques exemples, que vous pouvez étudier pour déterminer le genre de questions qui correspond le mieux aux types de données que vous souhaitez recueillir :

  • Les questions à choix multiples : la personne peut choisir une ou plusieurs options que vous présentez.
  • Échelles de notation : la personne accorde une note sur une échelle que vous aurez prédéterminée.
    Pour ce qui est de ce genre de questions, assurez-vous d’expliquer clairement ce que signifient les chiffres les plus élevés et les moins élevés de l’échelle.
  • Classement : la personne choisira et organisera un certain nombre de réponses que vous aurez prédéterminées.

En savoir plus sur les différents types de questions

4. Organisation logique

Si vous prévoyez de mener cette recherche à intervalles réguliers (par exemple, tous les deux ans), nous vous recommandons d’élaborer un sondage de base que vous pourrez répéter afin de suivre les tendances au fil du temps.

Ensemble 1 : Questions de présélection

Cette présélection permet d’identifier les personnes pouvant répondre au sondage.

Les sondages en ligne que nous avons proposés vous permettent de mettre fin au sondage si la personne qui y répond ne satisfait pas à vos critères d’admissibilité. Au lieu de remplir le sondage, ces personnes seront dirigées vers une page où on les remercie de leur intérêt, tout en leur expliquant que ce sondage est destiné à un type différent de répondant-e-s.

Par exemple, il se peut que vous ne souhaitiez sonder que les groupes de droits des femmes d’un lieu particulier. Les questions de présélection peuvent déterminer le lieu où se trouve la personne et éviter que les gens qui sont autre part ne poursuivent le sondage.

Ensemble 2 : Questions standardisées de base sur la démographie

Ces questions recueillent des données propres à la personne qui répond, comme le nom et le lieu de l’organisation. Ces données peuvent chevaucher les réponses aux questions de présélection.

Si les ressources le permettent, vous pouvez stocker ces réponses dans une base de données et ne poser ces questions que la première année où une organisation participe à votre sondage.

Ainsi, lorsque vous répèterez le sondage ultérieurement, les organisations pourront remplir plus facilement et rapidement le formulaire, augmentant ainsi les chances qu’il soit complètement rempli.

Ensemble 3 : Questions standardisées et obligatoires sur le financement

Ces questions vous permettront de réaliser le suivi sur la durabilité des revenus et du financement. Si votre sondage est menée annuellement ou tous les deux ans, vous pourrez ainsi capter les tendances au fil du temps.

Ensemble 4 : Questions sur des enjeux particuliers

Ces questions tiennent compte du contexte actuel. Elles peuvent se référer aux changements survenus sur la scène politique ou économique. Elles peuvent être facultatives et liées au financement, portant notamment sur les attitudes à l’égard de la levée de fonds.

Par exemple, l'enquête mondiale WITM de l’AWID en 2011 posait des questions sur les nouvelles tendances en matière de financements que le secteur privé accordait aux « femmes et aux filles ».

5. Moins de 20 minutes

Les sondages les plus courts sont les meilleurs : votre sondage ne devrait pas dépasser 20 minutes afin de respecter l’emploi du temps des répondants-tes et de leur permettre d’y répondre complètement.

Il peut être tentant de poser une multitude de questions en espérant recueillir un grand nombre d’informations. Cependant, les sondages trop longs sont fatigants et risquent de lasser les personnes répondantes ou encore de les éloigner de votre organisation.

De plus, plus vous aurez de questions plus votre sondage sera laborieux à analyser.

6. Simple et intéressante

  • Avant de commencer, informez les participants du temps qu’il leur faudra pour remplir le questionnaire.
  • Précisez le genre d’informations dont ces personnes auront besoin pour le remplir afin qu’elles leur soient facilement accessibles (par exemple, si vous demandez des données financières, dites-le dès le départ pour que les personnes soient préparées).
  • Demandez des renseignements que les organisations peuvent facilement se procurer et vous fournir : par exemple, les organisations pourraient avoir du mal, ou être dans l’impossibilité de vous fournir des renseignements financiers d’il y a 20 ans.
  • Proposez des mesures incitatives pour convaincre la population ciblée de remplir le questionnaire, comme le tirage d’un prix.
    Par exemple, dans le cadre de le sondage mondiale WITM de 2011, l’AWID a organisé un tirage dont le prix était un billet d’avion aller-retour pour participer au Forum de l’AWID.
     

Conseils généraux

  • Demandez des détails budgétaires précis plutôt que d’offrir une échelle (selon notre expérience, les montants spécifiques sont plus utiles lors de l’analyse).
  • Précisez la devise ! Si nécessaire, dans les réponses sur les aspects financiers, demandez à tout le monde de convertir leurs réponses dans la même devise ou demandez aux personnes qui répondent au sondage de préciser la devise qu’elles utilisent.
  • Assurez-vous de recueillir assez de renseignements démographiques sur chaque organisation, afin de contextualiser les résultats et de nuancer les tendances dégagées.
    Par exemple : Si vous analysez où est l’argent dans un pays particulier, il sera utile de savoir d’où provient chacune des organisations et/ ou à quel niveau (rural, urbain, local, national) elles évoluent. Cela permet de capter les tendances les plus importantes, comme la plus grande disponibilité des fonds pour les groupes urbains.

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Testez et traduisez

1. Vos conseiller-ère-s

Le fait de mobiliser vos partenaires dès le départ vous permettra d’établir des relations plus approfondies et assurera une recherche plus inclusive et de meilleure qualité.

Ces personnes vous fourniront des commentaires sur la version préliminaire de votre sondage, piloteront les mises à l’essai et examineront l’analyse préliminaire des résultats de le sondage et d’autres collectes de données.

Ces conseiller-ère-s annonceront également le sondage à leurs publics lorsqu’elle sera prête à être lancée. Si vous prévoyez un sondage en plusieurs langues, assurez-vous de compter sur des partenaires qui parlent ces langues.

Si vous choisissez de collecter vos données à l’aide d’un sondage et d’interviews, les partenaires qui vous auront guidé dans la conception de votre sondage peuvent aussi être interviewé-e-s.

2. Version préliminaire et test

Lorsque la version préliminaire de votre sondage est terminée, testez-la auprès de vos partenaires avant de la présenter à votre population cible. Vous serez ainsi en mesure de détecter et d’ajuster les problèmes techniques ou les questions prêtant à confusion.

De plus, vous pourrez mesurer concrètement le temps nécessaire pour remplir le formulaire.

3. Traduction

Lorsque le sondage est achevé et qu’il a été testé dans votre langue maternelle, il peut être traduit.

Assurez-vous de tester les versions traduites de votre sondage. Dans un souci de clarté, certaines des personnes qui testeront le sondage devront la traduire dans leur langue maternelle.

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Ciblez la population pertinente

1. Taille de l’échantillon

La taille de l’échantillon représente le nombre de personnes ayant rempli votre sondage.

Votre échantillon devrait refléter les caractéristiques de la population plus vaste que vous souhaitez analyser.

Par exemple : Imaginons que vous souhaitez analyser les millions de groupes de droits des femmes à Valyria, mais  vous n’avez ni le temps ni les ressources pour sonder chaque groupe.
Vous pouvez à la place ne sonder que 500 groupes. Ces groupes seront l’échantillon représentatif de tous les groupes de femmes de la région.

Tailles d’échantillons recommandées

  • 100 personnes participantes ou moins : tend à ne pas être fiable.
  • 250 à 400 : générera des résultats relativement exacts.
  • Plus de 400 : entièrement adéquat et permettra également une analyse précise des sous-groupes (par exemples, les groupes d’âge).

Bien qu’il ne soit pas nécessaire de déterminer la taille exacte de votre échantillon avant de lancer votre sondage, le fait de l’avoir estimé vous permettra de déterminer le moment où vous aurez atteint un nombre suffisant de répondant-e-s ou si vous devez prévoir un prolongement des dates de le sondage possible, si vous estimez que vous n’avez pas contacté assez de personnes.

2. Niveau de participation

Un élément qui est encore plus important que la taille de l’échantillon est le nombre de personnes de la population ciblée qui seront en mesure de participer à un sondage.

Si de larges portions ou d’importantes tranches de la population sont systématiquement exclues (soit en raison de la langue, de l’accessibilité, du moment, de problèmes de base de données, d’accès à l’Internet ou d’autres facteurs), il est impossible de mesurer précisément la fiabilité statistique des données de sondage.

Dans notre exemple : vous devez vous assurer que tous les groupes de femmes de Valyria ont eu l’occasion de participer à le sondage.

Si un segment des groupes de femmes de Valyria n’utilise par l’Internet, et que vous recrutez des participant-e-s uniquement à partir de méthodes en ligne, vous ignorez alors dans votre échantillon final une tranche considérable de la population ciblée. Par conséquent, votre échantillon n’est pas représentatif de tous les groupes de femmes de Valyria.

Vous ne pouvez tirer de conclusions exactes de vos données si des tranches de population sont exclues de votre échantillon. L’utilisation d’un échantillon représentatif, vous permettra d’éviter cette erreur.

3. Bases de données et liste de contacts

Pour connaître la composition des groupes de femmes dans votre région de recherche (région, population, etc.), il pourrait être utile d’examiner les bases de données.

  • Certains pays pourraient avoir des bases de données sur tous les organismes sans but lucratif inscrits, ce qui vous permettra de connaître l’ensemble de votre population.
  • Si les bases de données ne sont pas disponibles, vous pouvez générer votre propre liste de groupes de votre région d’intérêt. Commencez par les réseaux et les coalitions et demandez-leur de vous aiguiller vers d’autres groupes qui ne font pas partie de leurs membres.

C’est en connaissant la composition générale des groupes de femmes que vous avez l’intention de cibler que vous aurez une meilleure idée de l’allure que prendra votre échantillon : il devrait représenter une mini-version de la population d’ensemble.

Une fois que les personnes auront répondu au sondage, vous pourrez mesurer si la population que vous avez touchée (votre taille d’échantillon) correspond à la composition de l’ensemble de la population ciblée. Si ce n’est pas le cas, vous pourriez choisir de déployer des activités de sensibilisation auprès des tranches de population qui selon vous ont été exclues ou prolonger la période d’ouverture de votre sondage.

L’incertitude face à la représentativité de votre échantillon ne doit pas vous paralyser : faites tous les efforts pour étendre votre recherche le plus loin et le plus largement possible.

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Étape précédente

2. Cadrez votre recherche

Étape suivante

4. Recueillez et analysez vos données


Temps estimé :
• 2 - 3 mois
Personnel requis :
• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche
• Traducteur(s)-trice(s), si vous voulez traduire votre sondage
• 1 personne (ou plus) pour diffuser le sondage auprès des populations choisies
• 1 personne (ou plus) chargée de l'analyse des données
Ressources requises :
• Liste d’organisations, de donateurs et d’activistes agissant à titre consultatif
• Un prix de récompense pour encourager les gens à répondre à votre sondage (optionnel)
• Une marque de reconnaissance pour vos conseillers-ères (optionnel)
Ressources disponibles :
Survey Monkey ou Survey Gizmo (en anglais)
Exemple : Enquête mondiale WITM

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Êtes-vous prêts-tes ?

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Priscilla Hon

Biography

Priscilla a près de deux décennies d'expérience de travail dans le secteur non lucratif et des organisations de justice sociale qui travaillent sur les droits des femmes et des jeunes, la conservation, la consolidation de la paix et le développement. Elle s’intéresse à la mise en place de processus et de systèmes progressifs qui aident les organisations à respecter leurs valeurs et principes pour s’épanouir, et à l’obtention de moyens permettant aux organisations et aux personnes qui collectent des fonds d’allouer et de sécuriser les ressources nécessaires à la réalisation d’un travail de qualité. Priscilla a rejoint l'AWID en 2018 en tant que responsable de la mobilisation des ressources, pour ensuite assumer le rôle de directrice des opérations et des partenariats financiers à partir de juillet 2023.

Priscilla est titulaire d'un master en politique internationale de l’École des Études Orientales et Africaines (SOAS). Elle tient une pile, de plus en plus grande, de livres pour lesquels elle essaie toujours de trouver du temps pour les lire. Elle siège au sein du conseil d'administration de la Hodan Somali Community, une organisation caritative basée à Londres.

Position
Directrice des Opérations et des Partenariats Financiers
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Un cadre alternatif pour la gouvernance économique

Le contexte

La crise économique mondiale actuelle fournit la preuve évidente que les politiques économiques des trois dernières décennies n’ont pas fonctionné.

La dévastation que la crise a opéré sur les ménages les plus vulnérables dans les pays du Nord et du Sud nous rappelle que la formulation de politiques économiques et la réalisation des droits humains (économiques, sociaux, politiques, civils et culturels) ont été trop longtemps séparées l’une de l'autre. La politique économique et les droits humains ne doivent pas être des forces opposées, elles peuvent coexister en symbiose.

Les politiques macroéconomiques influencent le fonctionnement de l'économie dans son ensemble, elles façonnent la disponibilité et la distribution des ressources. Dans ce contexte, les politiques budgétaires et monétaires sont fondamentales.

Définition

  • La politique budgétaire se réfère à la fois aux recettes et aux dépenses publiques, et aux relations entre elles qui sont formulées dans le budget de l’État.

  • La politique monétaire regroupe les politiques sur les intérêts et les taux de change et la masse monétaire, ainsi que la réglementation du secteur financier.

  • Les politiques macroéconomiques sont mises en œuvre à l’aide d'instruments tels la fiscalité, les dépenses du gouvernement, et le contrôle entre la masse monétaire et le crédit.

Ces politiques affectent les taux d’intérêt et les taux de change qui ont une influence directe sur, entre autres choses, le niveau de l'emploi, l'accès à un crédit abordable et le marché du logement.

L'application d'un cadre de droits humains aux politiques macroéconomiques permet aux États de mieux se conformer à leur obligation de respecter, de protéger et de réaliser les droits économiques et sociaux. Les droits humains sont inscrits aux conventions internationales selon des normes universelles. Ces normes juridiques sont énoncées dans les traités des Nations Unies tels la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC).

 L’Article 1 de la DUDH stipule que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ».

Bien que la DUDH ait été rédigée il y a près de six décennies, sa pertinence est toujours de mise. La plupart des principes énoncés répondent aux problèmes auxquels les gens continuent d’être confrontés à l'échelle mondiale. Les questions concernant les châtiments inhumains (art. 5), la discrimination (art. 7), la propriété (art. 17), un salaire égal pour un travail égal (art. 23/2), et l'accès à l'éducation (art. 26/1) sont des questions pertinentes tant pour les pays au Sud et au Nord de l'équateur.

En particulier, les États ont l'obligation, en vertu du droit international, de respecter, de protéger et de réaliser les droits humains, y compris les droits économiques et sociaux des personnes relevant de leur compétence. Cet aspect est particulièrement pertinent aujourd'hui, compte tenu de la crise financière. Aux États-Unis, la réglementation est faussée en faveur de certains intérêts. Dans le contexte du changement social et économique actuel, l'incapacité des gouvernements à étendre leur rôle de surveillance est un échec cuisant face à l’obligation de protéger les droits humains.

Perspective féministe

Les États devraient respecter les principes clés des droits humains pour réaliser les droits économiques et sociaux. Certains de ces principes ont des implications potentiellement importantes pour la gouvernance des institutions financières et des marchés. Ces possibilités ont été sous explorées jusqu’à présent.

Les droits économiques et sociaux ont un ancrage institutionnel et juridique concret. Les traités internationaux, les déclarations mondiales, les conventions, et, dans un certain nombre de cas, les constitutions nationales ont intégré certains aspects des cadres de droits économiques et sociaux, ce qui a permis l’élaboration d’infrastructures institutionnelles au niveau du droit national et international.

Certaines personnes avancent que l’idée d’une justice mondiale n’est peut-être pas un exercice utile en raison des complexités institutionnelles en jeu. Toutefois, les institutions mondiales ont sans aucun doute des incidences sur la justice sociale, à la fois positives et négatives.

Il est utile de déterminer ce que ces éléments des cadres alternatifs impliquent pour la gouvernance économique, en particulier ceux qui sont soutenus par les institutions existantes. Le cadre des droits économiques et sociaux est un bon exemple concret : ce cadre évolue constamment et les discussions et les délibérations en cours sont nécessaires afin d'aborder les sections sous développées et les lacunes potentielles.


Pour en savoir plus sur cette proposition :

Cette section est fondée sur le blog du CWGL intitulé Applying a Human Rights Framework to Macroeconomic Policies (L'application d'un cadre de droits humains aux politiques macroéconomiques, 2012).