Philippe Leroyer | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

Défenseur-e-s des droits humains

Les défenseuses des droits humains s’auto-identifient comme des femmes ou des personnes lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queer, intersexes (LBT*QI) ou autres qui défendent les droits. Elles sont exposées à des risques et à des menaces de nature genrée à cause du travail qu’elles accomplissent en faveur des droits humains et/ou en conséquence directe de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.

Les défenseuses des droits humains subissent une violence et une discrimination systématique du fait de leur identité, mais aussi à cause de la lutte indéfectible qu’elles mènent en faveur des droits, de l’égalité et de la justice.

Le programme Défenseuses des droits humains collabore avec des partenaires internationaux et régionaux ainsi qu’avec les membres de l’AWID pour éveiller les consciences à propos de ces risques et menaces, pour plaider en faveur de mesures féministes et holistiques de protection et de sécurité et enfin pour promouvoir activement une culture du souci de soi et du bien-être collectif au sein de nos mouvements.


Les risques et menaces qui planent sur les défenseuses

Les défenseuses des droits humains sont exposées aux mêmes types de risques que toutes les autres personnes qui défendent les droits humains, les communautés et l’environnement. Mais elles se heurtent également à des violences fondées sur le genre et à des risques spécifiques de nature genrée parce qu’elles remettent en cause les normes de genre en vigueur au sein de leur culture et de leur société.

En défendant les droits, les défenseuses des droits humains sont exposées aux risques suivants :

  • les agressions physiques et la mort
  • les tentatives d’intimidation et le harcèlement, y compris dans les espaces en ligne
  • le harcèlement judiciaire et la criminalisation
  • l’épuisement

Une approche holistique et collaborative de la sécurité

Nous travaillons en collaboration avec des réseaux internationaux et régionaux ainsi qu’avec nos membres pour :

  • éveiller les consciences à propos des violations des droits humains et abus dont sont victimes les défenseuses des droits humains ainsi que de la violence systémique et de la discrimination qu’elles subissent ;
  • renforcer les mécanismes de protection et faire en sorte que des réactions plus efficaces et plus rapides s’organisent quand des défenseuses sont en danger.

Nous travaillons à la promotion d’une approche holistique de la protection des défenseuses, qui suppose notamment :

  • de mettre l’accent sur l’importance du souci de soi et du bien-être collectif, et de reconnaître le fait que ces notions peuvent revêtir une signification différente dans chaque culture ;
  • de documenter les violations dont sont victimes les défenseuses des droits humains dans une perspective féministe intersectionnelle ;
  • de promouvoir la reconnaissance et la célébration du travail et de la résilience des défenseuses des droits humains dans la société ; et
  • de construire des espaces civiques propices au démantèlement des inégalités structurelles, sans restrictions ni obstacles.

Nos actions

Nous souhaitons contribuer à l’avènement d’un monde plus sûr pour les défenseuses des droits humains, leurs familles et leurs communautés. Nous pensons que le fait que les défenseuses œuvrent en faveur des droits et de la justice ne devrait pas leur faire courir de risques ; leur action devrait être appréciée et célébrée.

  • Promouvoir la collaboration et la coordination entre organisations de défense des droits humains et des droits des femmes au niveau international, et ce dans le but de d’apporter des réponses plus efficaces dans le domaine de la sureté et du bien-être des défenseuses des droits humains ;

  • Soutenir les réseaux régionaux de défenseur-es et les organisations, parmi lesquels l’Initiative mésoaméricaine des défenseuses des droits humains et la Coalition des défenseuses des droits humains du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, dans leur travail de promotion et de renforcement de l’action collective en faveur de la protection des défenseuses – en mettant en avant l’importance de la création de réseaux de solidarité et de protection, de la promotion du souci de soi ainsi que du plaidoyer et de la mobilisation en faveur de la sécurité des défenseuses ;

  • Faire en sorte que les défenseur-e-s des droits humains et les risques qui les menacent soient plus visibles et mieux reconnus, en rassemblant des informations sur les agressions dont elles sont victimes et en produisant et diffusant des documents sur leurs luttes, leurs stratégies et les difficultés qu’elles rencontrent ;

  • Organiser des réponses urgentes fondées sur la solidarité internationale dès que des défenseuses des droits humains sont en danger, par le biais de nos réseaux internationaux et régionaux mais aussi grâce à nos membres.

Contenu lié

Why did AWID choose Taipei as the location for the Forum?

AWID spent close to two years working to identify a Forum location in the Asia Pacific region (the Forum location rotates regions).

Building on initial desk research and consultations with allies that led us to rule out many other options in the region, we organized a thorough round of site visits to Nepal, Malaysia, Sri Lanka, Thailand, Indonesia and (later) Taiwan. 

Each site visit included not just scoping the logistical infrastructure but meeting with local feminist groups and activists to better understand the context, and their sense of potential opportunities and risks of an AWID forum in their context.

In our site visits, we found incredibly vibrant, diverse local feminist movements.

They often expressed conflicted feelings about the opportunities and risk that the visibility of an event like the Forum could bring to them. In one, during the first 30 minutes of our meeting we heard unanimously from the activists gathered that an AWID Forum would be subject to huge backlash, that LGBTQ rights were a particular political hot-button and that fundamentalist groups would turn out in full force to interrupt the event. When our response was “ok, then you don’t feel it’s a good idea”, again the unanimous response was “of course it is, we want to change the narrative!”.

It was difficult to hear and see in some of these places how many feminist activists wanted to leverage the opportunity of a visible big event and were prepared to face the local risks; but our considerations as hosts of close to 2,000 people from around the world impose a different calculation of risk and feasibility.

We also grappled with questions of what it means to organize a feminist forum that is aligned to principles around inclusion, reciprocity and self-determination, when state policy and practice is usually directly counter to that (although officials in the ministries of Tourism work very hard to smooth that over).

We weighed considerations of infrastructure, with potential opportunity to tip momentum on some national level feminist agendas, and national political context.

In many of these places, monitoring the context felt like an exercise on a pendulum that could swing from open and safe for feminist debates in one moment to stark repression and xenophobia the next, sacrificing feminist priorities as political bargaining chips to pacify right wing, anti-rights forces.

The process has been a sobering reflection on the incredibly challenging context for women’s rights and gender justice activism globally.

Our challenges in Asia Pacific led us to consider: would it be easier if we moved the Forum to a different region? Yet today, we would not be able to organize an AWID Forum in Istanbul as we did in 2012; nor would we be able to do one in Brazil as we did in 2016.

With all of this complexity, AWID selected Taipei as the Forum location because:

  • It offers a moderate degree of stability and safety for the diversity of Forum participants we will convene.
  • it also has strong logistical capacities, and is accessible for many travellers (with a facilitated e-visa process for international conferences).
  • The local feminist movement is welcoming of the Forum and keen to engage with feminists from across the globe.

In organizing the AWID Forum, we are trying to build and hold space as best we can for the diverse expressions of solidarity, outrage, hope and inspiration that are at the core of feminist movements.

At this moment, we see Taipei as the location in the Asia Pacific region that will best allow us to build that safe and rebelious space for our global feminist community.

The fact is, there is no ideal location in today’s world for a Forum that centers Feminist Realities. Wherever we go, we must build that space together!

Sexting Like a Feminist: Humor in the Digital Feminist Revolution | Content Snippet AR

الصياغات النسوية للرسائل النصّية ذات المحتوى الجنسي: الدُّعابة الجنسانيّة في فضاء الثورة النسوية الرقمية

في الثاني من أيلول/ سبتمير 2021، التمّ شمل مجموعة رائعة من الناشطات النسويات والمناديات بالعدالة الاجتماعية ضمن فعاليات مهرجان (AWID Crear | Résister | Transform). لم يقتصر هدف اجتماعهنّ على مشاركة استراتيجيات المقاومة وعمليات الابتكار الخلّاقة المشتركة التي ترمي إلى تغيير العالم. لقد اجتمعت الناشطات ليتبادلن الغزَل الإباحي على «تويتر». قادت نانا سيكياما النشاط.

نانا من مؤسسي «مغامرات من مضاجع النساء الإفريقيات» وهي كاتبة «حيوات النساء الافريقيات الجنسيّة». لقد جمعت عملها مع عمل المنبر النسائيّ الكويري المنادي بالوحدة الإفريقية (AfroFemHub) للبحث في جواب السؤال التالي: ما هي الصياغات النسوية للرسائل النصّية ذات المحتوى الجنسي؟

أعتقد أن هذا سؤال مهمّ للغاية، لأنه يبحث في القضية الأكبر المتعلّقة بالمقاربة النسوية لكيفية تنقّل المرء في عالم الإنترنت. في ظل الرأسمالية، يمكن للخطاب المُنتَج حول الجسد والجنس، أن يكون مجرّدًا من الإنسانية ومُشوّهًا. كما أن مساحات المتعة الجنسية في الفضاء الافتراضي لها طابع آدائي مبتذل. لذا، فإن البحث عن طرق تُمكّننا من استكشاف رغباتنا باستحسان، يمكن أن تولّد مقاومة للسائد من نماذج العرض والاستهلاك. تباعًا، تُستعاد هذه المساحات كمواقع للتشابك الحَقّ، ويتبيّن أنّ الرسائل النصّية ذات المحتوى الجنسي لا بد وأن تكون نسويّة.

بالإضافة إلى ذلك، فإن السماح للخطاب النسوي بتجسيد وجهه المرِح في فضاء الإنترنت، يساعد على مقارعة السردية الذائعة ومفادها أن التشابك في الفلك النسوي غير مرح وقاسٍ في طابعه العام. ولكن كما نعلم، فإن المتعة والمرح هي من صلب سياستنا وجزء متأصّل مما يعنيه أن يكون المرء نسويًا.

باستخدام وسم #SextLikeAFeminist، تقدَّم الناشطون والأكاديميون من حول العالم بـ»تويتات» تحمل نهمًا نسويًا كبيرًا. أورد لكم في هذا النص التويتات العشرة المفضّلة لدي.

يتبيّن من هذه التويتات الفكاهة المقرونة بالإثارة والاهتياج الجنسيّ، التي تتّسم بها المقاربة النسوية لكتابة الرسائل ذات المضامين الجنسية، دون أن تُسقط عن نفسها الالتزام بالمساواة والعدالة.

Main image
AWID-CSW_header.png
Body

Вместе под Зонтом: Феминизм и Права Секс-Работниц/ков

Ассоциация «Права женщин в развитии» и Фонд «Красный зонт» приглашают Вас принять участие  в диспуте-семинаре на тему феминизма и секс-работы.


Вместе под Зонтом: Феминизм и Права Секс-Работниц/ков

10 ноября 2020г. в 14:00 по UTC (сверьтесь с вашим местным временем)

В рамках данной сессии, сотрудницы (-ки) Ассоциации «Права женщин в развитии» будут делиться своими знаниями и опытом работы в условиях виртуального общения. Мы поговорим об основных сложностях и интерсекциональности в работе секс-работниц (-ков) и феминисток (-ов).

Подумайте над своими вопросами!

Для участниц (-ков) будет предоставлен перевод на испанский, французский и русский языки.


Спикеры

Кей Тхи Вин 

Кей Тхи является секс-работницей и с 2007 года лоббирует вопросы здоровья и прав секс-работниц (-ков). За последние девять лет она участвовала в программе по предупреждению ВИЧ среди женщин, работающих в секс-индустрии, и мужчин, имеющих половые связи с мужчинами, в Мьянме. В настоящее время Кей Тхи является региональной координаторкой  Азиатско-Тихоокеанской сети секс-работниц (-ков) (АТССР) и работает с партнерами по всему Азиатско-Тихоокеанскому региону.

Гитанджали Мишра 

Гитанджали является соосновательницей и исполнительной директоркой организации CREA (Нью-Дели). Она феминистка и любительница кино, работала по вопросам сексуальности, репродуктивного здоровья, гендера, прав человека и насилия в отношении женщин на различных уровнях - в качестве активистки, грантодательницы и на директивном уровне.

Вера Родригез

Вера присоединилась к фонду «Красный зонт» в августе 2017 года в качестве сотрудницы по программам. Вера родилась в Испании, где окончила факультет журналистики Университета Сан Пабло в Валенсии. Последние 7 лет она является активной участницей организации «X-talk», очень вовлечена в работу Коллектива Стриптизерш (-ров) Восточного Лондона, а также является участницей съемочной группы «Опера секс-работниц (-ков)».

Заинтересованы в том, чтобы вскоре стать частью этого диспут-семинарa и других обучения?!

Присоединяйтесь сейчас как участница/участник!

#MeToo en China

#MeToo en China

La exhibición «#MeToo in China» fue inaugurada en 2019 y recorrió cinco ciudades. Su objetivo es dar mayor prominencia a las experiencias personales de lxs víctimas y lxs activistas, para inspirar al público a unirse a la lucha a través del contacto con estas historias. La exposición misma se ha convertido en parte de la lucha #MeToo: ha debido enfrentar desafíos en su itinerario por toda China y, en más de una ocasión, fue amenazada con la clausura.

Visitar la exposición

Présentation du salon

Par Alejandra Laprea

Qu’il est difficile de condenser la puissance et la diversité des voix qui s'élèvent en Amérique latine afin de vous présenter les autres réalités qui émergent dans ce vaste territoire, ces réalités féministes que nous construisons à partir du mouvement et des organisations populaires….

Pendant longtemps, j’ai tenté de paramétrer ma recherche et la sélection des films qui vous permettraient d’avoir un aperçu de tous ces rêves et projets qui se matérialisent peu à peu sur les territoires ‘notre-américains’, comme nous aimons à les appeler. La tâche a été ardue : il a fallu tenter d'établir des paramètres tels que la présence géographique, la justice linguistique et la représentation de la diversité des populations : indiennes, afro-descendantes, migrantes, et la multiplicité des drapeaux et des luttes qui découlent de toutes ces voix. Je suis arrivée à la conclusion que la création de cette compilation était un travail qui prendrait plusieurs années, un de ces projets en perpétuelle construction.

Pour ce salon, je suis partie à la recherche d'œuvres liées à la mobilisation  et à la militance, ainsi que de documents qui donneront peut-être lieu à de grands débats que nous n'avons pas encore eus. 

Dans cette sélection de films, vous découvrirez les voix de réalisatrices qui ne se contentent pas de restituer les réalités féministes palpitant dans chaque recoin de ce territoire vaste et divers, mais explorerez aussi des oeuvres qui, dans leur conception même, s'interrogent sur le pourquoi, le qui et le comment du cinéma ou de l'audiovisuel. Ces femmes comprennent le cinéma comme un outil de lutte, comme quelque chose de plus que de simples images à apprécier sur un écran. Pour ces réalisatrices ou collectifs de cinéastes, le cinéma et l'audiovisuel constituent un outil capable de promouvoir la discussion, d'ouvrir un débat, bref, une ressource pour la pédagogie populaire et féministe.  

Ainsi, cette petite présentation est un voyage à travers les réalités féministes à deux niveaux : d’un côté, il y a ces histoires que vous découvrirez, et de l’autre, le travail de ces cinéastes qui cherchent à expérimenter, à créer d’autres réalités féministes dans leur façon de faire de l’audiovisuel et de raconter des histoires. 

Bon voyage au gré de ces films de résistance, créatifs et transformateurs !


Lima is Burning

Direction: Giovana García Soto
Docu-fiction
Spanish with English subtitles


In Lima is Burning our work plays with documentary and fiction to take us into the life of Gía, a non-binary person, who uses performance art as a tool to denounce and transgress, as a vital manifesto against transfobia in every space, including gays spaces. With Gía we also take a look at transfeminism as a safe community in which Gía feels embraced, where she shares feelings and affections. 

Giovana Garcia Sojo is a young peruvian audiovisual producer, specialized in low-budget production, creation for children and adolescents in cinema and cinematographic script by the International School of Cinema and Television - EICTV in San Antonio de Baños - Cuba. Giovana has developed her path as a director towards women and feminized identities, Lima is Burning is one of her first works.  


Yo, Imposible / Being Impossible 

Réalisé par Patricia Ortega
Fiction
Sous-titres en anglais

Patricia Ortega, directrice de “Yo Imposible” explore à travers Ariel, une jeune dont l’intersexualité a été violentée chirurgicalement dans son enfance, les multiples façons dont on tente de normaliser la diversité sexuelle et de genre.  

Le film nous raconte comment Ariel a découvert qu’elle était née intersexe et qu’elle avait subi plusieurs chirurgies visant à normaliser ses organes génitaux. Cette découverte confronte le personnage à la redécouverte de son corps, à la reconstruction de son identité et nous confronte, nous qui regardons le film, à la remise en question d’une société dominée par l’hétéronormativité qui invisibilise les autres et les condamne au malheur. 

Patricia Ortega, cinéaste vénézuélienne vivant en Argentine, a étudié à l’Ecole internationale de Cinéma et Télévision de Cuba et s’est spécialisée dans la réalisation de films. À travers la fiction, elle traite les situations extrêmes que les femmes ou les corps féminisés traversent et leurs façons de les surmonter. 

“Yo Imposible” est une prise de position face à la conception d’un monde qui n’est conçu qu’en termes de masculin/féminin et qui invisibilise les autres. «Ces personnes ne sont pas malades, simplement génétiquement différentes. On intervient sur leurs organes génitaux et leur corps au moyen d'hormones sans leur autorisation, ce qui constitue une violation de leurs droits humains et de leur identité, et on cherche à les faire entrer dans les canons établis.» - Patricia Ortega


Cubanas, mujeres en revolución [Cuban Women in Revolution]

Réalisé par Maria Torrellas Liebana 
Documentaire
Sous-titres en anglais

María Torrellas nous raconte la révolution cubaine à travers les femmes qui l’ont fait vivre, dont Vilma Espín, Celia Sánchez et Haydee Santamaría, entre autres. 

Mais on ne peut pas se limiter à raconter l'histoire de la révolution cubaine par les femmes au passé, et c'est une lutte quotidienne que Torrellas dévoile en donnant la voix aux paysannes cubaines, professionnelles, étudiantes et ouvrières d’aujourd’hui. Dans «Cubanas, mujeres en revolución», nous découvrons les défis actuels des femmes cubaines face aux préjugés persistants, aux nouvelles formes de violence et au défi constant de créer de nouvelles réalités féministes pour celles et celleux qui viendront après elles dans un territoire assiégé depuis plus de soixante-dix ans par l'impérialisme américain.

Maíia Torrellas

María Torrellas est une communicante et documentariste. Elle a une longue carrière cinématographique et a obtenu, entre autres, le prix Santiago Alvarez in Memoriam pour son documentaire : Memoria de una Hija de Oshun (Mémoire d’une fille d’Oshún).

«Dans ce documentaire, j’ai souhaité mêler les luttes des héroïnes d’hier à celles des femmes d’aujourd’hui. Il s’agit d’histoires racontées par les femmes elles-mêmes où elles évoquent également les combattantes qu’elles admirent le plus. J’ai été impressionnée d’entendre “la révolution nous a tout donné” ou “que serait devenue ma famille sans la révolution?” de la bouche de camarades aux origines humbles, paysannes ou noires.» - María Torrellas


Serie documental Cuidadera (Série documentaire Cuidadera)

Réalisé par Gabriela Arnal et Marzel Ávila pour Fondo de Acción Urgente - LAC
Équateur 2019
Sous-titres en anglais

CUIDANDERAS, qui fusionne les mots ‘cuidar’ (prendre soin) et ‘curanderas’ (guérisseuses), est la synthèse d’une série portant sur les femmes en Amérique latine sur leurs territoires, des femmes qui mettent leur corps et toute leur énergie à protéger leurs communes, à protéger ce que nous offre la pachamama en nous engageant à en faire usage avec autant de sagesse que le reste des êtres vivants. Cette mini-série de documentaires nous présente les histoires de trois collectifs de femmes latinoaméricaines qui se dédient à prendre soin de leurs territoires, guérir leurs corps et affronter les modèles extractivistes et racistes en Équateur, en Colombie et en Bolivie.

Guardianas del Amazonas (Gardiennes de l’Amazonie)

Province d’Orellana, Équateur. Depuis plusieurs siècles, les femmes Waorani se battent pour leur territoire amazonien et la préservation de leur culture autochtone. Aujourd’hui, elles sont confrontées aux menaces de l’industrie pétrolière et son modèle de production mortifère. Depuis la jungle, des leaders appartenant à l’Association des femmes Waorani de l’Amazonie équatorienne (AMWAE, d’après son sigle en espagnol) exposent les raisons de leur résistance et nous montrent cette joie inépuisable qui symbolise leur plus grande force. 

COMADRES DEL PACÍFICO COLOMBIANO (FEMMES DU PACIFIQUE COLOMBIEN)

Buenaventura, Colombie. Dans le port le plus grand et le plus violent de Colombie, ravagé par des décennies de conflit armé, de racisme et de machisme, un groupe de femmes refuse de sombrer dans la peur et résiste dans l’adversité. La Red Mariposas de Alas Nuevas (Réseau papillons aux ailes nouvelles) réunit des femmes noires de la côte pacifique colombienne qui travaillent de concert pour protéger leur territoire, récupérer leurs traditions ancestrales et guérir les blessures de cette violence systématique et structurelle.

RED NACIONAL DE MUJERES EN DEFENSA DE LA MADRE TIERRA (RÉSEAU NATIONAL DE FEMMES POUR LA DÉFENSE DE LA TERRE MÈRE)

Protéger et prendre soin du corps-terre-territoire est la vocation des femmes autochtones, paysannes et irrigantes (chargées des irrigations) en Bolivie face à un modèle extractiviste qui menace leurs vies, leur santé, leur intégrité physique et sexuelle et la survie de leurs communautés et de leurs territoires. Le Réseau de défenseuses de la Terre Mère a réuni des femmes de plus de 12 communautés autochtones afin de défendre leur droit à l’eau et dénoncer les violations des droits humains et des droits de la nature perpétrées par les industries extractives, tout en récupérant leurs savoirs et pratiques ancestrales de soin collectif. 

«CUIDANDERAS, un mot qui combine ‘cuidadoras’ (celles qui prennent soin) et ‘curanderas’ (guérisseuses),  présente les histoires de femmes défenseuses latinoaméricaines qui se consacrent à prendre soin de leurs territoires comme de leurs corps. La force collective de ces femmes a changé l’histoire de leurs communautés en Équateur, en Colombie et en Bolivie face à l’extractivisme et au racisme.» 


Yo aborto, tú abortas todxs, callamos (J’avorte, tu avortes, on se tait)

Réalisé par Carlina Reynso
Argentine 2013
Espagnol

Si quelque chose a marqué les luttes féministes en Amérique latine, c'est assurément le cri lancé à l'échelle continentale en faveur d’un avortement libre, sûr et gratuit. Du nord au sud, les mouvements féministes se lèvent et descendent dans la rue pour lutter en faveur de la libération de notre premier territoire : notre corps. Ce documentaire sur l'avortement au sein de ce salon s’avère ainsi indispensable à l’heure de comprendre le pouvoir de nos femmes latino-américaines.

“Yo aborto, Tu Abortas Todxs Callamos” raconte l’histoire de sept femmes, dont la réalisatrice du documentaire, issues de classes socioculturelles différentes, qui se penchent sur une problématique dont chacune a, un jour ou l’autre, fait l’expérience dans son propre corps : l’avortement clandestin. 

À travers leurs témoignages, la réalisatrice tente de démonter les mythes liés à l’interruption volontaire de grossesse, de déstigmatiser la question et de renouveler notre regard sur l’une des formes de violence les plus courantes dans les Amériques.

Carolina Reynoso

Réalisatrice, chercheuse et productrice de cinéma féministe, c’est aussi une activiste féministe qui anime des ateliers de création de scénarios d’un point de vue du genre afin de multiplier les films illustrant des réalités différentes et des histoires contre-hégémoniques. Carolina Reynoso conjugue de manière équilibrée activisme et création dans chacune de ses œuvres.

«Nous sommes un groupe de réalisateurs·rices audiovisuel·le·s qui avons réalisé ce documentaire pour continuer à lutter en faveur d’un avortement libre, sûr et gratuit en Argentine. Le film présente les témoignages de sept femmes, dont la réalisatrice du documentaire, issues de différentes classes socioculturelles qui se penchent sur une problématique dont chacune a, un jour ou l’autre, fait l’expérience dans son propre corps: l’avortement clandestin.» -L’équipe de tournage 


Historias Urgentes: Resistencia en ollas Comunes (Histoires urgentes : la résistance dans les pots communs)

Nosotras Audiovisuales, collectif de réalisatrices chiliennes
Chili 2020
Lien vers le micro documentaire:
Espagnol

"Historias Urgentes" est une série créée par des femmes afin de visibiliser les besoins et les expériences revêtant une importance pour la population des territoires qui composent le Chili d'aujourd'hui. Cette série audiovisuelle est née pour entretenir la flamme ayant attisé la révolte sociale en octobre 2019 dans un Chili diversifié qui s'était réveillé et avait alors déclaré : «ça suffit». 

 "Resistencia en ollas comunes", la première de ces "Historias urgentes", nous montre, par la voix de quatre femmes d'Iquique, de Valparaíso, de Chillán et de Santiago, comment les soins se trouvent en première ligne de la résistance, créant d'autres réalités féministes pour elles-mêmes et pour les communautés où vivent les femmes d'Amérique latine.

Nosotras audiovisuales

Cette organisation, qui réunit des femmes ayant un lien avec l’audiovisuel chilien, est née en 2017 du besoin de connecter les femmes qui travaillent dans l’audiovisuel. Elle encourage ainsi le réseautagel, la  collaboration et l’information entre femmes du secteur audiovisuel, ainsi que  leurs travaux et leurs points de vue sur le monde du travail.   

Nosotras Audiovisuales participe à la révolte chilienne en enregistrant et créant des contenus de création collective. 


Se trata de Mujeres (Il s’agit de femmes) 

Micol Metzner
Argentine 2019
Castillan

À partir de son expérience personnelle, la réalisatrice Micol Metzner présente une œuvre qui mêle documentaire et fiction, sa voix de cinéaste engagée à celle de milliers de femmes victimes de la traite sur le continent et démontre enfin que la solidarité entre femmes constitue la meilleure protection.

Micol Metzner

Réalisatrice audiovisuelle et formée à l’Institut d’arts cinématographiques d’Avellaneda, cette directrice artistique et monteuse fait partie du Cluster audiovisual de la Ciudad de Buenos Aires (Cluster audiovisuel de la ville de Buenos Aires), un espace communautaire et coopératif multisectoriel qui réalise des projets indépendants. 

Elle anime des ateliers de cinéma dans certains quartiers et dans des contextes carcéraux (institutions pour mineur·e·s et prisons pour femmes). Elle fait partie de la société de production audiovisuelle MVM. 

«La société de production MVM est née de la nécessité de pouvoir exprimer beaucoup de choses que nous exprimons habituellement dans la rue et de pouvoir le faire de manière créative à travers le dessin, l'audiovisuel et la photographie. 

La société de production MVM est un lieu de recherche sur le langage, le graphisme et l'audiovisuel d’un point de vue féministe. C'est aussi un lieu qui permet de se libérer de tout ce que nous vivons et de générer des productions artistiques, parfois pour guérir, parfois pour créer des espaces de débat, comme c’est le cas de ce court métrage... Je n'imaginais pas que ce serait le cas, mais à chaque fois que le court métrage est diffusé, beaucoup de choses sortent, il engendre des discussions qui sont beaucoup plus enrichissantes que le court métrage en soi. Et le fait que ce soit notre travail qui déclenche ça, c’est formidable...».


Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour recevoir des informations sur les prochains événements et projections :

Facebook: @AWIDWomensRights
Instagram: @awidwomensrights
Twitter ENG: @awid
Twitter ES: @awid_es
Twitter FR: @awid_fr
LinkedIn: Association for Women's Rights in Development (AWID)

Ika Vantiani Snippet FR

Ika Vantiani

Ika Vantiani est une artiste, conservatrice et créatrice indonésienne basée à Jakarta. Ses œuvres explorent l'idée d'être une femme dans la société d'aujourd'hui où médias et consommation sont inextricablement liés. Ika utilise le principe du collage et l'étend à des ateliers, des installations et au street art. Ika est membre de collectifs d'artistes dont Micro Galleries, The Collage Club et It's In Your Hands Collective.

Visiter l’exposition

Upasana Agarwal

Forgotten Song
Forgotten Song
Ode to the Moon
Ode to the Moon
Vapour and Fire
Vapour and Fire

About Upasana Agarwal

Upasana Agarwal

Upasana is a non binary illustrator and artist based out of Kolkata, India. Their work explores identity and personal narratives by using a visual remnant or evidence of the contexts they work with. They are especially drawn to patterns which to them communicate complex truths about the past, present and future.  When Upasana is not illustrating they organise and run a queer and trans community art centre in the city. 

Our partners

This project is built in collaboration with:

Logo for African Women's Development and Communication Network
Logo for Rutgers Center for Women's Global Leadership

Corporizaciones feministas de esperanza y poder

Una serie de películas sobre realidades feministas de la región del Sudoeste Asiático y África del Norte

por Esra Ozban

En un mundo obsesionado con los productos, el proceso de priorización es un método feminista fundamental. Los procesos importan, y la curaduría no es una excepción. Mientras trataba de determinar cuáles de las películas de la región del Sudoeste Asiático y África del Norte (SWANA, por su sigla en inglés) serían más relevantes para el tema de las realidades feministas, la pandemia global, que todavía estamos enfrentando, modificó tremendamente nuestras vidas cotidianas. Incluso pensar, escribir o expresarme se ha convertido en una lucha diaria. Se me pasaban constantemente las fechas límites, y mandaba correos de disculpas a Kamee Abrahamian, con quien estaba trabajando como curadora independiente para el proyecto de la Club de Cine Feminista de AWID. El invalorable apoyo de Kamee, su comprensión y sus sugerencias, me recordaron que, incluso en dos lugares diferentes del mundo, como colegas que nunca se han encontrado personalmente, podemos crear conjuntamente micro versiones de las realidades feministas que anhelamos y para las cuales vivimos.
 
Para mí, las realidades feministas tienen mucho que ver con las sororidades. Sororidades que ayudan a lxs mujerxs que se ocupan de la remoción de minas en Artsaj/Alto Karabaj. Sororidades horneadas en Vegan Inclusive Trans Cake [Torta Trans Vegana  Inclusiva] de feministas trans jóvenes de Ankara, que les recuerdan que no están siendo bienvenidas por la generación Z a las hermanas cis. Sororidades que están creciendo entre la menta de la azotea de Dragiča Alafandi, en el campamento de refugiadxs de Dheisheh de  la Palestina ocupada, en Sowing seeds of resistance [Sembrando semillas de resistencia]. Sororidades que asumen proximidades íntimas, sexuales y revolucionarias en el Parque Gezi en #resistayol. Sororidades que sacan a la luz un encuentro imaginado entre dos generaciones de mujerxs exiliadxs  en las calles de Haifa, en Your father was born 100 years old and so was the Nakba [Tu padre nació teniendo 100 años, igual que la Nakba]. Sororidades interespecies que se desarrollan en un espacio ficticio (y valiente) creado por Mounia Akl en Submarine [Submarino] para su personaje rebelde Hala, quien se rehúsa a ser evacuada  de una ciudad llena de basura y es abandonada con su amigx perrx.
 
Esta selección reúne trozos y fragmentos de muchas realidades feministas que se han producido en la región del Sudoeste Asiático y África del Norte durante los últimos años. Continuaremos imaginando, aprendiendo y compartiendo corporizaciones feministas de esperanza y poder. Mientras tanto, sumerjámonos en las potentes alternativas  a las que lxs cineastas y lxs protagonistas de estas películas han dado vida. Podemos crear conjuntamente cada paso, cada acto y cada intento, mientras seguimos cohabitando este mundo con otrxs que están viviendo realidades feministas y que persisten en sus sueños para dar vida a más de estas realidades.


MOTHERLAND [MADRE PATRIA]

por Emily Mkrtichian y Jesse Soursourian

«Con una belleza visual y atractivas escenas de la realidad, Motherland es un espectáculo de camaradería y fortaleza femeninas... La película es un testimonio de mujeres de todo el mundo que están dispuestas a trabajar más aún, para superar cualquier obstáculo que encuentren.»
 
    - Nosarieme Garrick, cineasta galardonada

«Motherland es una inspiradora visualización de solidaridad, valentía, y agallas...»
 
    - Hers is Ours Collective, organizadorxs del Outsider Moving Art & Film Festival 

Motherland from jesse soursourian on Vimeo.

Emily Mkrtichian sobre las realidades feministas y Artsaj/Alto Karabaj

Filmamos el cortometraje Motherland en la República de Artsaj en 2018. Cada una de estas mujeres me atrajo por su fortaleza, su resiliencia y su humor, a pesar del contexto en el que vivían. En 2018, ese contexto era el del período posterior a una guerra brutal que había tenido lugar en la década de 1990, después de la cual su país se convirtió en un territorio no reconocido (o disputado, para la comunidad internacional) que no recibía la autonomía y la independencia de las que gozan tantos otros países. Artsaj estaba también profundamente afectada por las consecuencias que vemos en casi todos los lugares que atraviesan conflictos violentos, -consecuencias que tan a menudo recaen sobre las mujeres-: trastornos de estrés postraumático, altas tasas de alcoholismo, altas tasas de violencia doméstica, menos igualdades y libertades otorgadas a las mujeres, poca o ninguna representación de las mujeres en la política y la administración pública. Frente a estos desafíos, esta película trata de captar el fuego y el poder de las mujeres de Artsaj, algo que podría no ajustarse al paradigma feminista occidental tradicional, pero que ha sido creado por y para ellas mismas a través de los profundos lazos comunitarios, el cuidado de sus familias, el trabajo duro, y la capacidad de reírse juntas a lo largo  de todo este proceso. Hoy, la República de Artsaj ha sido devastada nuevamente por otra guerra, que la dejó sin el 70% de las tierras que estas mujeres consideraron como propias durante toda sus vidas. Sin embargo, puedo prometerles que estas mujeres, y miles de otras, continúan sosteniendo a sus familias, sus comunidades y su cultura a través de las mismas redes de cuidado, del mismo compromiso con el trabajo duro y de las mismas carcajadas revoltosas, de cara a un futuro incierto.
 


SOWING SEEDS OF RESISTANCE [SEMBRANDO SEMILLAS DE RESISTENCIA]

por Baladi-Rooted Resistance

«Una película oportuna para mirar después de ser testigxs del último bombardeo de Gaza por parte de las Fuerzas de Defensa de Israel. Una mirada sobre el modo en que las mujeres de las comunidades palestinas sobreviven a la opresión estructural, a través de la historia de un banco de semillas tradicionales... y de las mujeres que lo sostienen como forma de alimentar la rebelión.»

    - Jessica Horn, activista feminista panafricana, escritora y co-creadora del sitio web the temple of her skin


«Ver mujeres que se reúnen y trabajan  colectivamente por la autonomía alimentaria es, para mí, terapéutico y empoderante.»
 
    - Hers is Ours Collective, organizadorxs del Outsider Moving Art & Film Festival 

Equipo Baladi-Rooted Resistance sobre las realidades feministas«¿Cómo hablar sobre realidades feministas cuando vives en Deheisheh, un campamento de refugiadxs palestino, construido hace setenta años para contener  a tres mil refugiadxs, pero que es ahora el hogar de quince mil personas, en la Cisjordania ocupada? ¿O cuando la tierra que cultivas está amenazada constantemente por los colonizadores  ilegales?
Si eres mujer en Palestina ocupada, tienes que luchar no solo contra el patriarcado, sino también contra el colonialismo y contra una ocupación militar brutal.
 
Dragiča y Vivien están peleando contra estos múltiples sistemas de dominación, a su propio modo.
Vivien utiliza semillas nativas para ayudar a lxs palestinxs a mantener su identidad. Cultivar alimentos tradicionales de forma tradicional es sumamente significativo: «Si ya no eres unx productorx, eres unx consumidorx, y qué mejor manera de esclavizar a alguien que convertirlx en tu consumidxr . Esto está sucediendo en todo el mundo, pero aquí se duplica con la ocupación militar.»
 
El 31,5% de los hogares de Cisjordania no tiene seguridad alimentaria. Mediante un huerto de azotea, Dragiča logró incrementar la autonomía alimentaria de su familia. En el hacinado campamento, al que  el ejército israelí realiza incursiones nocturnas de forma regular para arrestar y acosar a lxs residentes, el huerto de azotea de Dragiča no solamente nutre a su familia, sino que, en especial, nutre su alma.»

 



#RESISTAYOL

por Ruzgar Buski

Ruzgar Buski sobre las realidades feministas

«No sé qué decir sobre las realidades feministas, pero, como artista trans, como activista de Turquía, sé que nuestras realidades son duras. Vivimos con violencias: ¡físicas, emocionales, económicas, sexuales!. Por eso es que tenemos que construir nuestras propias redes, y crear conjuntamente microrrealidades recíprocas es, para mí, una realidad feminista. #resistayol es mi primera película, y al comienzo planeaba hacer una película por/para/con personas trans que no tratara de convencer a nadie del hecho de que las personas trans son humanas, ni que se centrara en crear consciencia sobre los temas trans. Sin embargo, sucedieron  las protestas del Parque Gezi, que se convirtieron en una de las sublevaciones más grandes de la historia de Turquía, y la película resultó ser algo diferente.


Creo que el proceso de producción afecta realmente lo que la película termina siendo. Nos esforzamos mucho para que trabajaran mujeres y personas trans y no binarias en cada etapa de la filmación. Esta película está hecha por gente que se reunió con camaradería y amistad. Kanka Productions está basada en el compañerismo transfeminista. Quiero que la película aporte esperanza, que sane, porque acarreamos muchos traumas en nuestros cuerpos: esto es lo que nos constituye y lo que nos conecta. La sanación es un proceso que nunca termina, y tenemos que crear espacios para respirar. #resistayol es una hora de respiración colectiva.»
 

Boysan Yakar en #resistayol

«Bueno, lxs lubunyas (queers) estábamos sentadxs en el parque, y de pronto llegaron topadoras y todxs nos enojamos. En realidad, en resumen, eso fue suficiente . Es el parque de lxs lubunyas, y teníamos treinta días para explicar eso a esta ciudad enorme. Todxs reconocen que a la noche los ibnes (putos) cogen en ese parque... El bloque LGBTI llevó a nuestra comunidad ahí. Ya no confiábamos en el Estado s y la policía, y no teníamos seguridad; hemos establecido nuestras propias formas de hacer las cosas, nuestras propias leyes y costumbres para sobrevivir... Rápidamente, llevamos nuestra ley a Gezi. En un esfuerzo por establecer un lenguaje y un entendimiento comunes entre todos estos grupos, el lenguaje LGBT de unión y solidaridad se propagó por todo el parque. Todos los días había una Marcha del Orgullo, todxs decían continuamente “ayol”. Embellecimos el lenguaje apestoso y polvoriento de la izquierda. Supongo que tuvimos este nivel de impacto porque hemos sido repudiadxs todos estos años. Desde lxs más radicales hasta lxs más conservadorxs y nacionalistas, todxs nos necesitaban, porque todxs nos habituamos a ser confrontadxs por todo. Ellxs no estaban acostumbradxs a tanta energía, a nuestra energía. Por eso esta  fue una gran arena política  para nosotrxs. Todos los días hacíamos realidad aquí nuestra mayor y principal lucha, o sea, una lucha por la visibilidad y el reconocimiento. Por eso dejamos Gezi con una gran victoria.»
 


VEGAN INCLUSIVE TRANS CAKE [TORTA TRANS VEGANA INCLUSIVA]

por Pembe Hayat

  «... un manifiesto multifacético que muestra la alegría que existe en las amistades dentro de la comunidad queer de Turquía, como despliegues de rebelión y resistencia.»
 
    - Nosarieme Garrick, cineasta galardonada

«... diversión, luz, y azar. En un mundo constantemente marcado por las  cicatrices de  la violencia contra la comunidad trans, nada, ninguna acción, está (desafortunadamente) privada de significado. De modo que ¡por más alegría, más amor, y más azar significativo!»

    - Hers is Ours Collective, organizadorxs del Outsider Moving Art & Film Festival 

Cayan Azadi en Vegan Inclusive Trans Cake

«Hola Barbies, Kens, muñecas de porcelana, Olivia Olivo, muñecas Pimpollo. Novias de Chucky, hermanas de Chucky, cuñados de Chucky y, por último pero no menos importante, estimados amantes de los cuñados.
 
Entonces, por qué hicimos esta torta.
 
Ahora recibimos la noticia de que una trabajadora sexual trans ha intentado suicidarse debido a la violencia de los vigilantes y la policía en las calles. En este momento, está siendo retenida en un puesto de policía y es exactamente por eso que hicimos esta torta. Esta torta travesti es horneada para mostrar que existimos en todas las partes de la vida, que existimos persistentemente, y esta torta muestra que no seremos erradicadas o ignoradas en esta sociedad.
 
Sí, hay violencia en nuestras vidas y sí, también hay mucha falta de respeto [shade], pero a pesar de todo eso igual podemos divertirnos, disfrutando de la vida todo lo que podemos. ¡Buen provecho, hermana!»


YOUR FATHER WAS BORN 100 YEARS OLD AND SO WAS THE NAKBA [TU PADRE NACIÓ TENIENDO 100 AÑOS, IGUAL QUE LA NAKBA]  ابوكي خلق عمره ١٠٠ سنة، زي النكبة

por Razan AlSalah


SUBMARINE [SUBMARINO]

por Mounia Akl

«Este film está dirigido como se escribe un poema: es simple, un poco abstracto, y conmovedor.»
 
    - Hers is Ours Collective, organizadorxs del Outsider Moving Art & Film Festival 

 

Esra Ozban:

Esra Ozban es unx programadorx y cineasta turcx. Su trabajo artístico, curatorial y académico se cruza con las prácticas críticas de archivo, el trabajo sexual, la pornografía y las culturas cinematográficas feministas/queer, entre otras. 


Síguenos en las redes sociales para recibir noticias sobre futuros eventos y proyecciones:

  • Facebook: @AWIDWomensRights
  • Instagram: @awidwomensrights
  • Twitter ENG: @awid
  • Twitter FR: @awid_fr
  • Twitter ES: @awid_es
  • LinkedIn: Association for Women's Rights in Development (AWID)

 

Snippet Welcome Message_Fest (ES)

Mensaje de Bienvenida

Hakima Abbas, AWID

"Estamos utilizando las herramientas que tenemos para compartir nuestra resistencia, nuestras estrategias y continuar edificando nuestro poder para actuar y crear nuevos mundos valientes y justos"

ver video (inglés)

Les discours antidroits

Chapitre 3

Les discours antidroits continuent à évoluer. Outre le recours à des arguments religieux, culturels et traditionnels, les acteur·rice·s antidroits s’approprient le langage de la justice sociale et des droits humains pour travestir leurs véritables programmes et gagner ainsi en légitimité.

Alison Howard, Alliance Defending Freedom, speaks outside the construction site of the Washington, D.C. Planned Parenthood.
© American Life League/Flickr
Alison Howard, de l'Alliance Defending Freedom, s'exprime devant le chantier de construction de l'édifice de Washington, D.C. Planned Parenthood.

Il y a trente ans, un télévangéliste américain candidat républicain décrivait le féminisme comme « un mouvement politique antifamille qui encourage les femmes à quitter leur mari, tuer leurs enfants, pratiquer la sorcellerie, détruire le capitalisme et devenir lesbiennes ». Cette idée progresse et acquiert aujourd’hui une légitimité insoupçonnée sous les apparats de l’« idéologie du genre » – une espèce de croque-mitaine polyvalent créé par les antidroits dans le seul but de s’y opposer.

Un thème revient sans cesse dans leurs discours teintés d’« impérialisme culturel », de « colonisation idéologique », de « génocide prénatal » et d’appel à la « clause de conscience » : la prise de contrôle. Les antidroits s’approprient des questions d’intérêt légitime, qu’ils et elles déforment pour servir leurs programmes oppressifs.

Sommaire

  • L’idéologie du genre
  • L’impérialisme culturel et la colonisation idéologique
  • L’avortement : la clause de conscience
  • L’avortement : un génocide prénatal
  • Exercice : ressaisissons-nous du discours
  • Histoire du mouvement de la résistance. Les Principes de Nairobi : les engagements intermouvements en faveur du handicap et de la SDSR

Lire le chapitre complet

Snippet Caribbean Feminist Spaces_Fest (FR)

Espaces féministes caribéens, expressions créatives et pratiques spirituelles pour le renforcement communautaire

Tonya Haynes, CAISO
Angelique V. Nixon, CAISO

divider